La protection des écosystèmes du bassin du Congo requiert l’implication d’acteurs multisectoriels et de diverses communautés.
Depuis longtemps, les femmes autochtones vivant dans et autour des forêts du bassin du Congo s’impliquent activement dans la protection de la biodiversité, mais leurs actions semblent être oubliées.
C’est ce qui ressort de l’analyse faite par le Réseau des Organisations des Jeunes Engagés dans le Changement Climatique, la Conservation de la Biodiversité, les Zones Humides et les Forêts (ROJECF-RDC).
Dans leur récente déclaration rendue publique le 30 mai dernier et signée par Ladislas Witanene, cette organisation approuve et met en avant les connaissances des femmes autochtones du bassin du Congo, riche en espèces floristiques et fauniques.
« Les femmes autochtones ont joué un rôle crucial pour la science mondiale. Les savoirs de ces femmes ont souvent éclairé la compréhension mondiale de la biodiversité, conduisant au développement d’une médecine novatrice ainsi qu’à des analyses plus approfondies des phénomènes climatiques tels que les sécheresses, les inondations et la migration de la biodiversité. Elles ont fait et elles font de leur mieux pour protéger les écosystèmes forestiers du bassin du Congo », a déclaré Ladislas Witanene.
Malgré leurs contributions inestimables, le ROJECF-RDC déplore que les rôles des femmes autochtones continuent d’être marginalisés, souvent reléguées au statut de bénéficiaires plutôt que d’être reconnues comme partenaires et agents de changement. Elles font face à des défis croisés en raison de leur genre et de leur identité autochtone, et subissent diverses formes de discrimination et de violences.
« Alors que nous attendons avec impatience la COP29 et les discussions autour du Cadre mondial pour la biodiversité, il devient de plus en plus urgent d’amplifier les voix des femmes autochtones qui détiennent une sagesse ancestrale et jouent un rôle essentiel dans la préservation de la biodiversité mondiale. Il est crucial d’intégrer leurs points de vue dans les dialogues mondiaux sur le partage des avantages et la conservation de la biodiversité pour obtenir des résultats plus efficaces et plus inclusifs », a-t-il conclu.
Rédaction