L’humanité commémore ce dimanche 3 mars 2024 la journée mondiale de vie sauvage sous le thème : protéger les sites qui abritent des espèces menacées de la faune et de la flore.
Ces sites inestimables sont menacés plus que jamais, et les activités humaines illégales telles que le braconnage et l’exploitation forestière illégale sont parmi les menaces les plus inquiétantes.
Au niveau mondial, Il y a une nette tendance à la hausse de la pression du braconnage, en raison de l’augmentation du commerce illicite, affectant en particulier les éléphants d’Afrique et les rhinocéros. En 2014, de considérables pertes ont été signalées dans les populations de ces espèces dans un certain nombre de biens, incluant un déclin spectaculaire de plus de 80% de la population d’éléphants dans la Réserve de gibier de Selous (Tanzanie) depuis 2005.
L’abattage illégal d’essences précieuses constitue également une forte menace : une reprise de l’abattage illégal de palissandre (Dalbergia sp.) a été signalée en 2014 dans certaines parties des Forêts humides de l’Atsinanana (Madagascar), et l’abattage illégal de bois de rose d’Indochine (D. cochinchinensis) dans le complexe forestier de Dong Phayayen-Khao Yai (Thaïlande) qui a été signalé en forte hausse, à la fois en intensité et violence. Une réalité similaire en République démocratique du Congo (RDC) où les bois rouges et autres espèces rares sont souvent trafiqués d’une manière illicite.
Le braconnage, l’abattage illégal et les délits sur les espèces sauvages ont représenté une sérieuse menace sur plus de 50% des biens naturels ayant été examinés par le Comité du patrimoine mondial à sa 38e session (Doha, 2014).
Aussi, le Comité du patrimoine mondial a-t-il adopté sa décision 38 COM 7 par laquelle il a réitéré sa plus vive inquiétude quant aux impacts persistants sur les biens du patrimoine mondial de la pression croissante du braconnage, en particulier d’éléphants, de rhinocéros et de l’abattage d’essences de bois précieuses, liés à un commerce illicite croissant, et la participation accrue du crime organisé dans ce commerce lucratif.
La Journée mondiale de la vie sauvage qui est célébrée ce 3 mars, date à laquelle la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) a été adoptée en 1973 vise à célébrer la faune et la flore sauvages, sous toutes leurs formes, aussi belles que variées ; rappeler les interactions privilégiées entre la vie sauvage et les populations à travers le monde; et sensibiliser à la nécessité urgente de renforcer la lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages, qui a un large impact économique, environnemental et social.
Rédaction